mardi 4 décembre 2007

Appel du Comité de mobilisation IUT Renaudel, le 3 décembre 2007 dans le cadre du mouvement de contestation de la Loi LRU

Etudiants, enseignants, IATOS, citoyennes et citoyens,
Quel conception avez-vous de l’Université ? Quel conception avez-vous de l’Education ? Quel conception avez-vous de la Société ?
Jeudi 29 Novembre au soir, Nicolas Sarkozy nous a montré son modèle de Société. Un modèle où l’entreprise est reine, elle est le guide. L’Etat-Entreprise aurait à la tête un « chef » investit d’une soi-disant mission, redonner de la croissance économique à la France et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Ce chef doit faire face aussi à des problèmes dans son navire, les banlieues sont un problème, le pouvoir d’achat est un problème, l’Université est un problème, nous sommes un problème. Quelles solutions nous propose t’il ? Ignorance et mépris, non ? C’est vrai, il choisit de piocher dans l’enveloppe budgétaire « EDF » quelques milliards, privatisant de cette façon encore plus ce service, afin de les déverser dans la recherche et l’enseignement supérieur. Mais le calme ne se résout pas par une manigance de gestionnaire. Non le calme se gagne d’abord en se posant les bonnes questions, et Mr Sarkozy devrait d’abord se demander pourquoi nous lui posons des problèmes.
Parce que nous refusons que cette conception « capitaliste » de l’Etat soit appliquée à l’Université, parce que nous refusons que l’Education soit associée à des mots comme Rentabilité, Individualisme, Compétitivité et Concurrence.
La loi Pécresse c’est institutionnaliser les inégalités entre les facs, c’est la création d’une université à deux vitesses et la crainte de l’agrandissement d’une fracture sociale entre ceux qui ont l’argent et ceux qui ne l’ont pas.
La loi Pécresse c’est permettre à des entreprises de s’introduire dans les politiques universitaires via un lobbying certain et un « management » des locaux et des personnels selon la seule logique de rentabilité.
La loi Pécresse c’est aussi une présidentialisation de la gouvernance, une hausse des frais d’inscription admise, la casse du statut d’enseignant-chercheur, une précarisation des emplois universitaire et la fin de l’égalité des chances d’accès au supérieur via une pré-sélection dans les lycées.
Cet avenir là, nous, citoyens, étudiants mobilisés depuis 3 semaines, nous n’en voulons pas.

Nous réaffirmons la nécessité du droit à l’éducation pour tous non contraint par le capital financier.
Nous demandons l’égalité des chances d’accès aux études, une augmentation des aides sociales notamment concernant le logement et la création d’un véritable statut pour les stagiaires.
Nous demandons le titularisation des personnels contractuels précaires, le maintien du statut d’enseignant chercheur et l’affirmation d’un vrai service public de l’Education.
Nous réclamons une société plus juste et égalitaire pour que dans 10 ans Liberté, Egalité et Fraternité aient encore un sens.

Si comme nous, vous êtes contre la loi, il est toujours temps de se mobiliser.
Si comme nous, vous ne voulez pas que l’Education rime demain avec Rentabilité et Profit, criez le haut et fort dans toutes les manifestations de France.
Si comme nous, vous voyez les dérives d’un système où le Marché Financier guiderait nos pas, MOBILISEZ VOUS, MAINTENANT !


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