lundi 26 novembre 2007

Université, le grand soir

Pour plus d'information sur la loi sur les Libertés et Responsabilités des Universités, il est nécessaire de regarder ce film réalisé par "l'autre campagne" et l'organisme Sauvons la Recherche.
Université, le grand soir
Pour soutenir cette initiative et les futurs opus de la série "Réfutations" vous pouvez acheter le DVD 12 € (frais de port inclus) paiement en ligne www.lautrecampagne.org ou par chèque à l’ordre de L’Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris.

Avec par ordre d’apparition :
- Christian de Montlibert, sociologue, professeur émérite à l’Université Marc Bloch de Strasbourg (CRESS), directeur de publication de la revue Regards sociologiques et président de l’Association des amis d’Abdelmalek Sayad. Auteur de Savoir à vendre : l’enseignement supérieur et la recherche en danger (Raisons d’agir, 2005);
- Anaïs de Courson, comédienne;
- Christophe Charle, historien, professeur à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et à l'Institut d'étude politiques de Paris, membre de l'Institut universitaire de France, directeur de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine (IHMC-CNRS-ENS) et président l'Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche (ARESER);
- Jacqueline Heinen, sociologue, professeure à l'Université de Versailles, présidente du Conseil d'administration de la CP-CNU (Conférence permanente du Conseil national des universités), membre du laboratoire Printemps (CNRS) et co-directrice de la revue Cahiers du Genre;
- Eric Herbert, physicien, post-doc au Laboratoire ondes et acoustiques (LOA-ESPCI) à l'Université Denis Diderot - Paris VII;
- Sophie Pochic, sociologue, chargée de recherche au CNRS, Centre Maurice Halbwachs (EHESS-ENS) et membre du Conseil d'administration de Sauvons la recherche Paris;
- Daniel Steinmetz, chimiste, ingénieur de recherche au Laboratoire de Génie Chimique de Toulouse, élu au Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (SNTRS-CGT) et au Conseil d'administration du CNRS;
- Bernard Convert, sociologue, chargé de recherche au CNRS au Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE) à l'Université de Lille I. Auteur de Les impasses de la démocratisation scolaire : Sur une prétendue crise des vocations scientifiques (Raisons d’agir, 2006);
- Hélène Combes, politiste, chargée de recherche au CNRS (CRPS) à l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre Sauvons la recherche Paris;
- René Bagorski, conseiller confédéral CGT chargé des activités de la formation initiale et continue;
- Frédéric Neyrat, sociologue, maître de conférences à l'Université de Limoge (GRESOC) et membre de l'ARESER. Co-auteur de Universitas Calamitatum, Le livre noir des réformes universitaires (Editions du Croquant, 2003) et Pour l’éducation permanente (Syllepse, 2005)."

jeudi 15 novembre 2007

Eastern Promises

« Les Promesses de l’ombre » de David Cronenberg, avec Viggo Mortensen, Vincent Cassel, Naomi Watts…, vu à l’Utopia bordelais le 13 Novembre 2007 à 18h30.

Mafieux à souhait, ces affranchis percutent et dérangent. Cronenberg poursuit sa réflexion sur la violence en installant sa caméra où sa présence oppresse. La mafia russe implantée à Londres, ses pontes sont traqués, tout les sens sont en éveil, la violence peut surgir à tout moment, elle apparaît chez « les gens ordinaires ». Une fille meurt, un enfant né.

Peu de lieus, peu d’acteurs, on est au plus prés des personnages, à fleur de peau, ils respirent la tension, la dureté, un peu d’humanité semble vouloir jaillir. La violence est brute, réaliste, sans tabous. Le film happe, nous emporte dans le vice humain, déroulant magistralement les évènements, non sans rappeler les films scorsesiens.

Mortensen est minéral, impassible, troublant de réalisme, sa voix est calme, profonde et graniteuse. Métamorphosé dans ce personnage de chauffeur expéditif, il tient un grand rôle qu’il joue avec beaucoup de modestie. Naomi Watts vient ébranler ce roc. Sensible, humaine, ce grain de sable fait trembler la mafia. Dépassée par cette puissance terrifiante, elle compose tout en finesse un rôle de femme courageuse, motivée par la survie de l’enfant, elle voie en lui son avenir et la vie, mais représente un danger pour ces hommes « d’un autre monde ». Autre bonne composition, Vincent Cassel qui démontre une fois de plus son talent d’acteur. Ecorché vif, fils du « parrain », fou et ivrogne, il est imprévisible et surprend jusqu’au bout.

N’évitant pas les longueurs du film mafieux, certains pourront nuancer sa réussite, mais il restera un grand film dénonçant une violence toujours fatale et trop présente. Réaliste, sans excès, elle oppresse d’autant plus, et ridiculise les films commerciaux d’action qui l’utilise comme divertissement. On ne ressort pas insensible et heureux comme après un happy end hollywoodien, on est marqué, on la déteste, on voudrait la fuir.

dimanche 11 novembre 2007

Loi Pécresse, Privatisation des Universités françaises

Il est important aujourd'hui de savoir que l'on a voté en catimini une loi remettant en cause tout le système universitaire français et sa conception de l'éducation. La Loi sur l'autonomie des Universités est un plagia des méthodes de financements des Universités anglo-saxones. Le financement privé est la principale source de richesse des structures, la compétition entre les Universités est la règle, l'inégalité s'installe entre ceux qui ont les moyens d'aller dans les bonnes université (les plus riches, les plus équipé, les plus modernes,...) et ceux qui n'ont pas les moyens. Pour eux les voies parallèles sont la seule ouverture (professionnelles, technologiques...), ils n'auront plus le choix de pouvoir attraper l'ascenseur social. Autrefois (hier...) un fils d'employé pouvait espérer atteindre les plus au sommet du savoir, justement par la "gratuité" des études, le but étant d'offrir pour tous des conditions d'accès égales en fonction de ce que l'étudiant désirait faire. Désormais le risque est de réduire l'éducation à la richesse financière de la famille. Cette loi est bien une privatisation de l'éducation. Peut on accepter que l'Ecole soit gérer comme une entreprise capitaliste ? Peut on accepter une éducation financière ? à moins que l'ascenseur social soit une utopie, dans ce cas l'Etat met au grand jour la réalité de l'éducation aujourd'hui, élitiste et reproductive.
Lien
Loi sur l'autonomie des université
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Tenetz vos fièr !