dimanche 30 décembre 2007

Le film qui frappe


Film efficace, l'esprit du jeu vidéo est totalement maintenu, il ne faut s'attendre à rien d'autre. Amatteurs de Luc Besson, vous serez ravi. L'action s'enchaine logiquement et rapidement. L'effet Jason Bourne donne toute la dynamique au film.

La pointe de sensibilité qui semble effleurer Hitman est retranscrite habilement sans trop de stéréotype scénaristique. Ce film reste donc un bon divertisement sans trop se prendre la tête, d'autres y verront sans doutes une bonne daube "à la Luc Besson".

Mention spéciale pour Timothy Olyphant, qui après son excellente interprétation dans "Deadwood", sans doute la meilleure série US du moment (largement devant "Prison Break") mais peu diffusé en France, donne toute la froideur et la grandeur nécessaire au mythe "Hitman".

A voir


Clint Eastwood, de Michael Henry Wilson

Indispensable et beau

vendredi 28 décembre 2007


Cinema Now

Un magnifique ouvrage aux photos sublimes
il dresse le portrait d'un cinéma contemporain riche et haut en couleur


dédicace g.


Cosa Nostra : une histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, de John Dickie

mardi 18 décembre 2007

Brazil is back


Une information Ciné' sans langues de bois, des analyses, dossiers et interviews fouillés et pertinents, une passion pour le cinéma et aussi une absence agréable de pub...
Plein de raisons pour lesquels il est bon de souligner la (re)parution de cette revue, à découvrir dans vos Kiosques.

We Own the Night

James Gray nous livre un film majeur. Joaquin Phoenix toujours saisissant. Un bon film
à suivre...
Article StudioMagazine

lundi 10 décembre 2007

Le dernier "affranchi" ?

« American Gangster », de Ridley Scott, avec Denzel Washington et Russel Crowe.
Un affranchi sur le tard.
Tout dans ce film est maîtrisé, dans la lignée directe des « Affranchis » ou encore « Scarface », mais il n’atteint jamais leur puissance cinématographique. Sûrement parce que justement ces films l’ont précédé. Ridley Scott nous livre une très bonne copie du film de mafia et Denzel Washington et Russel Crowe y sont excellents.
American Gangster c’est l’histoire vraie de Franck Lucas, le parrain « noir » de Harlem qui connu gloire et déchéance, mais c’est aussi le portrait d’une police newyorkaise corrompue par la drogue où la « justice » n’a plus vraiment de sens.
À travers ce film, Scott questionne aussi les USA pendant la guerre du Vietnam, il met en évidence les liens directs qu’entretenait l’armée et la mafia, où comment le Vietnam a alimenté les caisses noires de plusieurs individus haut placé à New York.
C’est aussi la mise en question d’une morale américaine étrange où quand un flic rende l’intégralité d’une valise de dollars il passe pour un menteur et un traître aux yeux de ses confrères, parce que la norme c’est « de se servir ». Le flic joué par Russel Crowe se retrouve seul contre tous, encore une figure emblématique du « self made man ».
Finalement ce film dresse le portrait d’une société américaine gangrenée et pourrie, l’Amérique du Vietnam où seul un grand lessivage pourrait permettre de quitter le « bourbier».

jeudi 6 décembre 2007

Pétition : Appel pour une autre réforme du service public d’enseignement supérieur et de recherche

Publication écrite par le Collectif Sauvons la Recherche

le 3 décembre 2007
13303 personnes ont signé ce texte
"L’enseignement et la connaissance sont importants parce qu’ils définissent ce qui, à travers les siècles, a fait de nous des humains, et non parce qu’ils peuvent améliorer notre compétitivité mondiale", ainsi s’exprimait récemment D. Faust, présidente de l’université de Harvard. Comme l’université française a assumé depuis vingt ans un quasi-doublement des effectifs étudiants sans moyens suffisants pour accompagner cette évolution, elle se trouve aujourd’hui en grande difficulté pour remplir les missions de production et de transmission des connaissances qu’implique une telle vision. Pour améliorer cette situation, de nombreuses propositions ont été formulées par la communauté scientifique. Mais le gouvernement les a ignorées et a tiré argument des difficultés réelles de l’université pour transformer complètement, brutalement et sans réelle concertation, l’ensemble du dispositif national de recherche et d’enseignement supérieur, afin que celui-ci puisse être géré comme une entreprise, afin qu’un objectif majeur de l’enseignement supérieur soit la professionalisation immédiate, et que la recherche soit avant tout finalisée et à court terme.

L’urgence aurait dû être d’investir massivement dans les universités, y compris en moyens humains. Mais l’urgence pour le gouvernement a été la mise en place de la LRU (Loi libertés et responsabilités des universités), c’est-à-dire un cadre (l’autonomie des universités) qui lui permette d’accélérer un désengagement financier, tout en masquant cette démarche par des effets d’annonce. Cette autonomie verra un fort accroissement des pouvoirs attribués aux présidents d’université, qui auront en particulier la haute main sur les processus de recrutement de personnel, au mépris de la norme internationale, qui recommande un recrutement par des pairs compétents.

L’autonomie scientifique des universités ne sera qu’une façade dans une construction dirigiste et centralisée entièrement contrôlée par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), imposant une recherche sur projets à court terme, sans prise de risque, sur les axes détaillés établis par le ministère, avec un nombre croissant de personnels précaires. Ce dispositif de contrôle du champ scientifique par le politique est complété par l’AERES, agence d’évaluation entièrement constituée de personnalités nommées.

Les phénomènes de concentration de pouvoirs sans contre-pouvoirs seront aggravés par la disparition programmée des EPST en tant qu’organismes de recherche ayant une politique scientifique autonome, en particulier le CNRS, principal vecteur d’une recherche non finalisée sur le long terme privilégiant la pluridisciplinarité et la prise de risque. Les UMR (Unités Mixtes de Recherche, dépendant d’une université et d’un organisme de recherche), représentent l’endroit où peut s’articuler une vision nationale et internationale assurée par les organismes de recherche, et la dimension locale qui relève de l’université de tutelle. Cette articulation permet de coordonner l’effort de recherche dans chaque champ disciplinaire et dans le contexte international. La commission d’Aubert prépare aujourd’hui la suppression de fait de cette double tutelle, et s’apprête ainsi à casser un système qui a fait la preuve de ses vertus structurantes.

Face à ces mesures qui nous paraissent inadaptées et dangereuses, nous demandons :
- Pour les acteurs de la recherche et de l’enseignement, une véritable autonomie scientifique et pédagogique par rapport au politique (qui n’implique aucunement un désintérêt pour les demandes de la société). Contrairement à ce que la référence à l’autonomie des universités veut laisser croire, cette autonomie-là leur est refusée.

- Un renforcement du partenariat entre universités et organismes de recherche, en maintenant le principe d’une double tutelle (locale et nationale) sur les unités mixtes de recherche.

- Une répartition complètement modifiée des affectations de moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche prévues dans le budget 2008. Il faut diminuer les crédits affectés à l’ANR et au Crédit Impôt Recherche, pour augmenter ceux versés aux laboratoires par le biais des établissements (universités et organismes de recherche).

- L’octroi aux universités d’un financement par étudiant équivalent à celui des classes préparatoires, des BTS et des écoles professionnelles. Un tel soutien public est la condition indispensable pour pouvoir renouer avec l’ambition de démocratisation scolaire et pour que le financement privé ne conduise pas à un contrôle des activités d’enseignement supérieur et de recherche par le privé.

- Un plan pluriannuel de création d’emplois (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs) afin de pouvoir renforcer l’encadrement pédagogique en premier cycle, sans recourir à des heures supplémentaires : il importe d’augmenter le temps que les enseignants-chercheurs peuvent consacrer à la recherche, pas de le diminuer ! La moitié de l’augmentation du Crédit Impôt Recherche suffirait pour mettre ce plan en place.

Nous demandons que les principes défendus ici soient pris en compte, et se traduisent dans les faits par un changement net de la politique menée actuellement. Nous demandons que soient clairement explicitées les perspectives d’évolution de notre système, et que toute nouvelle décision engageant son avenir soit précédée d’une concertation avec les instances véritablement représentatives des personnels. Dès à présent, nous nous attacherons à animer le débat sur ces questions auprès de nos collègues et concitoyens. Prochainement, un bilan sera fait de la prise en compte de ces demandes, notamment par la commission d’Aubert, et à travers les budgets affectés aux universités et aux organismes de recherche. Si ce bilan ne fait pas apparaître les garanties indispensables et que se confirment les menaces sur l’avenir des organismes de recherche, nous mettrons en oeuvre d’autres moyens d’action pour stopper cette évolution.

Cliquez sur le titre pour aller signer cette pétition

mardi 4 décembre 2007

Appel du Comité de mobilisation IUT Renaudel, le 3 décembre 2007 dans le cadre du mouvement de contestation de la Loi LRU

Etudiants, enseignants, IATOS, citoyennes et citoyens,
Quel conception avez-vous de l’Université ? Quel conception avez-vous de l’Education ? Quel conception avez-vous de la Société ?
Jeudi 29 Novembre au soir, Nicolas Sarkozy nous a montré son modèle de Société. Un modèle où l’entreprise est reine, elle est le guide. L’Etat-Entreprise aurait à la tête un « chef » investit d’une soi-disant mission, redonner de la croissance économique à la France et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Ce chef doit faire face aussi à des problèmes dans son navire, les banlieues sont un problème, le pouvoir d’achat est un problème, l’Université est un problème, nous sommes un problème. Quelles solutions nous propose t’il ? Ignorance et mépris, non ? C’est vrai, il choisit de piocher dans l’enveloppe budgétaire « EDF » quelques milliards, privatisant de cette façon encore plus ce service, afin de les déverser dans la recherche et l’enseignement supérieur. Mais le calme ne se résout pas par une manigance de gestionnaire. Non le calme se gagne d’abord en se posant les bonnes questions, et Mr Sarkozy devrait d’abord se demander pourquoi nous lui posons des problèmes.
Parce que nous refusons que cette conception « capitaliste » de l’Etat soit appliquée à l’Université, parce que nous refusons que l’Education soit associée à des mots comme Rentabilité, Individualisme, Compétitivité et Concurrence.
La loi Pécresse c’est institutionnaliser les inégalités entre les facs, c’est la création d’une université à deux vitesses et la crainte de l’agrandissement d’une fracture sociale entre ceux qui ont l’argent et ceux qui ne l’ont pas.
La loi Pécresse c’est permettre à des entreprises de s’introduire dans les politiques universitaires via un lobbying certain et un « management » des locaux et des personnels selon la seule logique de rentabilité.
La loi Pécresse c’est aussi une présidentialisation de la gouvernance, une hausse des frais d’inscription admise, la casse du statut d’enseignant-chercheur, une précarisation des emplois universitaire et la fin de l’égalité des chances d’accès au supérieur via une pré-sélection dans les lycées.
Cet avenir là, nous, citoyens, étudiants mobilisés depuis 3 semaines, nous n’en voulons pas.

Nous réaffirmons la nécessité du droit à l’éducation pour tous non contraint par le capital financier.
Nous demandons l’égalité des chances d’accès aux études, une augmentation des aides sociales notamment concernant le logement et la création d’un véritable statut pour les stagiaires.
Nous demandons le titularisation des personnels contractuels précaires, le maintien du statut d’enseignant chercheur et l’affirmation d’un vrai service public de l’Education.
Nous réclamons une société plus juste et égalitaire pour que dans 10 ans Liberté, Egalité et Fraternité aient encore un sens.

Si comme nous, vous êtes contre la loi, il est toujours temps de se mobiliser.
Si comme nous, vous ne voulez pas que l’Education rime demain avec Rentabilité et Profit, criez le haut et fort dans toutes les manifestations de France.
Si comme nous, vous voyez les dérives d’un système où le Marché Financier guiderait nos pas, MOBILISEZ VOUS, MAINTENANT !


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